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HISTORIQUE

La fête patronale de Sainte Catherine est toujours célébrée le dimanche le plus proche du 25 novembre. Traditionnellement, le lundi était férié pour les habitants de la commune. Les classes avaient congé et tout le monde participait à une messe pour les défunts de la paroisse, messe agrémentée par la fanfare La Lyre.
A l’apéro les deux fanfares se produisaient sur la place du village. Après un repas de fête à domicile, les musiciens des deux fanfares se retrouvaient et allaient en corps se produire devant la demeure des autorités de leur parti. La fête de Sainte Catherine durait ainsi deux jours.
Plus tard, pour des raisons économiques, la fête du lundi a été abandonnée et les enfants ont retrouvé le chemin de l’école.
L’idée première de la course de la Sainte Catherine voulait reporter les animations traditionnelles du lundi au samedi et ainsi animer la vie du village par anticipation à la fête patronale.
La course a été créée en 1973 par Michel Pellaud. Parallèlement à la course, une marche populaire avec médaille participative a été mise sur pied. Une brisolée accompagnée d’un désaltérant était servie aux participants, au lieu-dit Les Combes, point culminant de la marche. Le premier comité d’organisation était composé de Michel Pellaud, responsable général, Narcisse Crettenand, responsable de la brisolée et de Bernard Rossier, responsable du chronométrage de la course.
En 1977, la course est abandonnée mais reprise plus tard par de nouveaux responsables.
Texte de Michel Pellaud.
Comment évoquer en quelques mots seulement tant d’années d’amitiés sportives, d’émotions intenses, de soucis partagés ? En fait, la Course de Ste-Catherine, c’est tout cela à la fois. Pour en comprendre l’esprit, celui de plus de cent bénévoles oeuvrant chaque année pour sa réussite, il convient de remonter à ses origines.
La première discussion eut lieu le dimanche 20 septembre 1987, jeûne fédéral, dans le cadre d’une sortie du comité du ski-club, dont je faisais partie aux côtés de Pierre Roduit, président, Nicole Panchaud, René May et Pierre-André Roduit. Nous étions dans un chalet situé aux Masses en dessus d’Hérémence. A l’heure du café, fortement arrosé, l’on échangea quelques souvenirs au sujet de l’ancien cross qui avait animé, au début des années 70, la fête patronale durant plusieurs années. L’idée germa de ressusciter cette épreuve au caractère populaire susceptible de donner au ski-club un souffle nouveau à l’orée de la saison d’hiver. La décision d’organiser dans un premier temps une course pour les enfants des écoles fut prise neuf jours plus tard lors d’une séance de comité. Comme la Ste-Catherine approchait (21 novembre), il fallait faire vite et s’entourer de personnes dynamiques, sportives et disponibles. Maurice-André Cheseaux, Bernard Luisier et Jacques Roduit participèrent ainsi à la première réunion officielle du comité d’organisation, le 15 octobre, qui fixa les points essentiels : on décida d’ouvrir la course à tous les coureurs répartis en 14 catégories, les cahiers des charges de chaque secteur furent établis (autorisations, publicité, inscriptions, technique de course, speaker, jury, bureau des calculs, liaison, remise des prix, intendance, …) et les parcours définitifs furent approuvés. Dans l’empressement, j’avais dessiné ces derniers en une seule soirée, ce qui m’avait causé bien des tourments. Il s’agissait en effet de tracer quatre parcours adaptés aux catégories, empruntant les mêmes aires de départ et d’arrivée et ramenant les coureurs le plus souvent possible au coeur du bourg pour rendre le spectacle plus attractif.
Une deuxième, et déjà dernière, séance de mise au point eut lieu le 12 novembre. Nous étions prêts à accueillir les ténors valaisans de la course à pied ainsi que près de 300 concurrents dans une ambiance de fête parfumée de vin chaud et de brisolée. Une neige mouillée recouvrant la plaine le matin même de la course, c’est sur un parcours modifié (la descente de la Poya fut jugée moins dangereuse que la traversée du Nombieux) que Stéphane Schweickardt remporta la course devant Pierre-Alain Farquet et Marco Bovier. Malgré le sérieux de la préparation, par exemple la liaison entre les postes de contrôle était assurée par plus de 20 cibistes du Muppet’s club Massongex, quelques erreurs dans l’attribution des dossards ternirent quelque peu cette première édition. Péché de jeunesse… Cela n’empêcha pas le Nouvelliste de relever dans ses colonnes que la réussite avait été totale et qu’un nombreux public avait encouragé les coureurs.
L’édition suivante restera dans les mémoires comme celle de “l’envol”, avec l’élargissement du comité à 11 responsables de secteur, un budget nettement plus important grâce à l’apport de sponsors et l’introduction de l’informatique pour le traitement des résultats. Dépassés par l’augmentation des inscriptions, près d’une centaine, nous prîmes conscience de l’ampleur croissante de notre épreuve. Les deux éditions suivantes servirent à corriger les imperfections et à faire de notre course une classique des courses pédestres valaisannes, sous l’oeil approbateur de la FVA.
On ne saurait enfin conclure sans parler de l’engouement des Saillonins pour la course à pied depuis la création de notre épreuve. Si les élèves des classes primaires y ont dès le début participé massivement , signe d’une jeunesse saine et pleine de vitalité, ce n’est qu’au fil des ans que l’on aperçoit des adultes s’entraîner régulièrement sur le coteau et dans nos vergers.
Depuis, le succès de la course de Ste.Catherine n’a jamais été démenti et la barre des 500 concurrents, parmi lesquels des coureurs de renommée internationale, a souvent été franchie, ce qui lui permet de figurer parmi les 10 courses les plus fréquentées en Valais. L’aspect populaire de l’épreuve rassemblant petits et grands dans les ruelles étroites du bourg médiéval confère une ambiance unique et chaleureuse, malgré les frissons de novembre. De plus, l’épreuve a suscité, depuis sa création, un fort engouement des Saillonins pour la course à pied.
A l’issue de ces quelques souvenirs glanés, il convient de remercier tous ceux qui ont aidé la grande famille du ski-club à préserver chaque année ce temps fort de la vie sociale et sportive de Saillon et des environs.
Texte de Benjamin Roduit